Je ne sais pas trop par où commencer tellement il y a de choses à dire. J’ai encore du mal à réaliser que je viens de passer la moitié de l’année à l’autre bout de la planète. Au départ, j’étais juste parti sur un coup de tête. Au départ, je ne devais rester que 3 mois et rentrer !
Mais dans la vie, on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Et c’est ça qui est flippant génial ! Voici le résumé de mes 180 jours en Australie.
POURQUOI ?
Cela ne se voit pas sur mes réseaux sociaux, mais dans la vraie vie, j’ai toujours eu peur d’être (seul) avec moi même. Depuis mes 18 ans, je me « protège » en créant un personnage « public » hyperactif et insensible. Sans m’en rendre compte, j’ai créé un cercle vicieux : plus je me montrais sûr de moi, moins les gens venaient vers moi, plus je me montrais sûr de moi…
La première étape pour moi a été d’en parler ouvertement en fin d’année dernière, de m’avouer que j’avais un problème à régler. Et surtout, qu’il est temps que cela change. La deuxième étape a été de trouver un challenge à la hauteur, une expérience assez forte pour me changer en profondeur (quitte à avoir très mal).
Quoi de mieux que de partir tout seul à l’autre bout de la planète pendant plusieurs mois ?
Le 28 novembre, je prends un billet A/R modifiable pour Sydney. Pourquoi aussi loin ? J’y étais 2 semaines à la même période un an plus tôt et je suis tombé amoureux du lifestyle australien. Pour être plus précis, je suis tombé amoureux de Bondi, la petite ville en bord de mer avec sa piscine iconique « Icerberg ».
Départ le 26 décembre après avoir passé Noël en famille, quitté mon appart et vendu l’essentiel de mes « possessions » ». Premier voyage seul à l’étranger, première fois où je n’ai plus rien qui me retient. Clairement, ça fait bizarre !
Un début mouvementé…
Mon aventure commence dans une Australie plongée dans des incendies dévastateurs. Dès mon arrivée, on sent que l’air est « lourd », avec des jours où le ciel tournait à l’orange en pleine journée. Impressionnant.
Cette catastrophe m’a donné l’opportunité d’aider le pays et de réaliser ma première action bénévole pour une association. Nous sommes partis à 4 heures au nord de Sydney pour aider les fermiers en détresse.
Un début compliqué aussi car très dur mentalement pour moi. J’ai vécu des crises d’angoisse seul dans ma chambre d’hôtel à plusieurs reprises. Des moments durs où j’ai craqué littéralement, sans vraiment trop comprendre pourquoi. Je paniquais à l’idée d’être seul, de me demander si j’avais fait le bon choix de partir, alors que j’avais tout pour être heureux.
Heureusement j’ai rapidement rencontré des gens géniaux, qui m’ont permis de me sentir un peu plus « à la maison ». Heureusement, j’ai aussi le sport qui me permet de « tenir » dans les moments difficiles. C’est clairement une « addiction » qui me sauve la vie depuis très longtemps !
J’ai eu des grosses variations de poids pendant ces 6 mois, de 81kgs et 87kgs. Je suis passé d’un corps « triathlete » où tu chasses tout les kilos superflus à un corps « bondi beach » que tu es content de sortir à la plage !
Une fin mouvementée…
Comme le dit mon pote Nacer : « tu voulais vivre une aventure en 2020, et bien, tu as du prendre le forfait all-inclusive ! ». Après les incendies, 10 jours de retraite en silence et 1100km tout seul sur un vélo en Nouvelles-Zélande, une pandémie éclate à l’échelle internationale.
Fermeture du pays, les étrangers à Sydney en panique, tout le monde prend des décisions sur le vif. J’hésite à rentrer moi aussi, mais finalement je décide de rester, ayant eu la chance de prolonger mon visa de 3 mois en revenant de Nouvelles-Zélande. Je suis rentré à Sydney 24 heures avant la fermeture du pays !
Quelle chance de vivre le confinement à Sydney
A vrai dire, nous n’avons même pas eu de « confinement » à proprement parlé à Sydney. Possibilité de sortir, faire du sport, courir le long de la plage et déconfinement très rapide. Franchement, je ne pouvais pas me plaindre !
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. 1 mois après être sorti du déconfinement, je décide de revenir en Europe pour passer l’été. Le choix fût difficile mais bien réfléchi. Envie de revoir mes amis et ma famille, de passer du temps avec mon associé sur Timeleft pour mettre un coup de turbo et pour profiter de l’été (comme prévu initialement).
Au moment où j’écris ces lignes, mon retour en Australie est incertain car le gouvernement n’a pas encore statué sur l’ouverture des frontières aux étrangers. Tout peut changer d’ici là, donc je ne m’en fais pas !
CONCLUSION
Ses 180 jours à l’étranger ont été aussi une folle opportunité pour réaliser un grand nombre des rêves présents sur ma bucket list. C’est évident, que le fait d’être à plein temps sur la réalisation de mes rêves permet d’accomplir beaucoup en peu de temps !
1 rêve réalisé par semaine
Je n’ai pas encore eu le temps d’écrire un article pour chaque, mais cela ne serait tarder. Voici la liste des 22 rêves réalisés pendant mon aventure. Il en reste encore 70 à réaliser, donc n’hésitez pas si vous souhaitez en faire un avec moi !
1. Nager nu dans l’océan
6. Voler en hélicoptère
17. Participer à un nettoyage de plages
18. Prendre un cours de dessin
25. Passer 24 heures les yeux bandés
27. Être bénévole pour une association
35. Manger les meilleurs pancakes du monde
39. Faire une randonnée dans les montagnes
43. Avoir mon blog personnel « DailyMax »
54. Tenir 30 jours sans alcool, sans sucre et sans café
59. Descendre une rivière en rafting
65. Prendre un café avec 100 inconnus
67. Biker-Packer seul en Nouvelle-Zélande pendant 12 jours
70. Vivre 6 mois seul à l’étranger
72. Faire une retraite de 10 jours Vipassana
73. Lire 50 livres en 2020
75. Être vegan pendant 30 jours
82. Plonger sous une cascade naturelle
89. Ecrire 100 newsletters en 2020
90. Tester un caisson d’isolation sensorielle
93.Voyager avec une inconnue
100. Lancer ma startup et tout recommencer
6 mois pour 2 pays : Australie + Nouvelle-Zélande
Mon aventure a commencé par 4 semaines à Sydney, puis 2 semaines à Melbourne (et la Great Ocean Road). Retour ensuite à Bondi Beach pour 2 semaines avant de décoller 5 semaines en Nouvelle-Zélande (Vipassana + le biketour) . J’ai terminé 13 semaines à Bondi Beach, soit un total de 6 mois.
MELBOURNE
Je n’y suis pas resté assez longtemps pour vraiment apprécier. J’ai vécu 1 semaine à South Yarra avant de partir direct faire la Great Ocean Road en solo. Melbourne est très différent de Sydney, plus international et moins « beach vibe » que Bondi ou Coogee.
La Great Ocean Road est un parcours réputé aux alentours de Melbourne. C’est sympathique mais je n’ai pas été bluffé non plus !
NOUVELLE-ZÉLANDE (île du nord)
Mon départ en Nouvelle-Zélande a été largement impulsé par ma retraite en silence « Vipassana » qui se trouvait à 1 heure de Auckland. J’ai réussi à décrocher une place au dernier moment et partir en moins de 5 jours.
Après mes 12 jours dans le centre, le retour à la « vraie vie » fût très particulier. Je n’avais pas de plan précis sur la suite. Heureusement, j’ai rencontré Nina qui souhaitait visiter l’île du nord. On s’est loué une voiture pour remonter jusqu’à la pointe nord : Cap Reinga
Tout mon périple sur cette île est disponible ICI. J’en ai profité d’ailleurs pour réaliser quelques rêves de ma bucket-list !
NOUVELLE-ZÉLANDE (île du sud)
L’expérience la plus intense (et la plus violente physiquement) de toute ma vie ! Je devais visiter cette île en voiture, puis en van. Ce sera au final à la force de mes mollets ! 1100km en 12 jours sans aucune préparation. Un souvenir gravé à jamais.
Je vous propose de découvrir toute mon histoire, jour après jour, dans l’article dédié.
SYDNEY / BONDI / COOGEE / SURRY HILLS
Sur mes 4 mois autour de Sydney, j’ai changé une dizaine de fois d’endroits, d’Airbnb en Airbnb. Quand l’Australie a commencé à être menacé par le covid, j’ai eu la bonne idée de rapidement trouvé une colocation pour éviter de me retrouver tout seul.
Ma colocation était parfaitement située sur Bondi Road, à 5min de Bondi Junction (où sont les magasins et la station de métro) et à 2min de la plage de Bondi.
J’ai rapidement pris mes petits habitudes comme prendre mes fruits et légumes au Fruitologist (le QG des healthy peoples) ou m’entrainer au Waverley Oval.
Je vous recommande fortement d’aller bruncher chez Bills ou Harry’s (le pancake est à tomber), d’aller prendre un café chez CaliPress ou Bennett St Dairy, de manger une glace chez Messina ou encore d’aller manger chez Totti’s ou Peppe’s.
CE QUE J’AI APPRIS
J’ai l’impression d’être une nouvelle (meilleure) version de moi-même. Comme si on avait installé la mise à jour qu’il me manquait. Je suis tellement heureux en ce moment.
Je réalise la chance que j’ai à 35 ans, de pouvoir vivre la vie dont j’ai toujours rêvé. Je suis dans ma meilleure forme physique, avec des projets plein la tête. Et surtout du temps devant moi !
Grâce à cette aventure (surtout Vipassana et le road trip en Nouvelle-Zélande), j’ai vaincu ma peur d’être seul. Je sais maintenant que je peux être heureux seul, sans avoir besoin de personne.
J’ai aussi fait la paix avec moi-même sur mon passé. Oui, il est sulfureux et pas joli par moment. Mais c’est mon passé et je ne peux le changer. A vrai dire, je ne souhaite pas le changer car il a fait ce que je suis maintenant. J’ai compris que l’image que les gens ont de moi changera avec le temps. Que c’est normal qu’il y est un décalage, et je dois l’accepter.
J’ai réalisé que je m’étais enfermé pendant quasiment 20 ans dans cette vie d’entrepreneur parisien, qui tournait sur lui-même, comme un lion en cage. Vivre à l’étranger m’a ouvert les yeux sur le monde, comme si j’avais pris la pilule rouge dans Matrix.
Je ne rêve plus de monter un projet pour avoir le logo en gros sur le mur de l’accueil et les salariés habillés aux couleurs de l’entreprise. Je n’en rêve plus, car je l’ai déjà fait et cela sert uniquement à satisfaire l’ego. Je n’en rêve plus, car je rêve différemment : je souhaite créer un projet digital nomad resilient aux aléas du monde, qui me permet de vivre comme je le souhaite et où je le souhaite.
Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes à 50% de l’année. Au vu de ce que j’ai accompli la première moitié, je me dis que la seconde va être encore plus folle !
MERCI MERCI MERCI
À Julien, Amandine, Anais, Nathalie, Dirk, Robin, mes colocs (Tyler, Martin & Martina), Andrew, Raphael, Mila Victoria, Mickael, Carine, Madison (for the blind date!), Alysé, Jocieli & Adam, Nina, et tous ceux qui ont été là pour moi pendant ces 6 mois. Merci pour votre bienveillance et votre amitié.
Un merci spécial à Dirk, qui m’a fait confiance en m’ouvrant son réseau et en me faisant me sentir un peu plus « at home » <3
Je reviens dès que les frontières sont ouvertes.