Après avoir « raccroché les gants de boxe » le lendemain de mon premier combat de boxe amateur en avril 2019, j’ai décidé de m’attaquer sérieusement à une peur que je traine depuis tout petit…
Je n’ai jamais vraiment appris à nager étant petit. Donc en grandissant, je me suis naturellement éloigné de l’eau. Arrivé à l’âge adulte, j’avais même un peu honte de ne pas savoir nager. M’imaginer me retrouver seul loin du rivage, sans savoir ce qu’il y a en dessous de moi me glaçait le sang.
Résultat : une peur bleu de nager en plein mer
La semaine qui suivit mon match de mon boxe, mon ami Tristan me demanda si j’étais chaud pour faire le triathlon de Marseille avec lui. Je me suis senti obligé de lui dire la vérité. Il me répondis exactement ce dont j’avais besoin d’entendre : « T’es vraiment une mauviette, allez inscrit toi, on va bien rigoler ! ».
Dans ma tête, je me suis dit : « quoi ? moi une mauviette ? Moi, tu me challenges ? Ah oui ? Ok, tu vas voir. Où est-ce qu’on achète sa place ?! »‘ Le soir même j’avais ma place pour le triathlon de Marseille
3 mois pour apprendre à nager 1500m en pleine mer
Tout ça pour vous dire, que j’avais pas saisi sur le moment, que le triathlon, c’est aussi beaucoup (mais alors beaucoup beaucoup) de vélo et de course à pied ! Je me suis donc acheté un beau vélo (un cadeau à moi-même pour mes 35 ans!) et j’ai commencé à tourner les pédales.
POURQUOI PARIS-DEAUVILLE ?
En aout 2019, mon ami Sasha posta une photo de lui avec son vélo sur la plage de Deauville. Je me suis demandé ce qu’il faisait sur une plage avec son vélo. En lisant la description, je me suis dit :
« Holy Shit, moi aussi un jour, je veux être capable de réaliser ça!
Sauf qu’en aout 2019, j’étais très très loin de pouvoir réaliser une performance de ce niveau. Mes sorties ne dépassaient pas les 40km (et cela semblait déjà très long à l’époque). J’ai donc mis cette idée dans un coin de ma tête pendant quelque mois
En novembre 2019, après avoir quitter définitivement ma société, j’ai commencé à créer ma « 100 rêves » bucket list. Je ne sais pas comment, mais j’ai eu un flash de la photo de Sasha. La performance physique était toujours hors de ma porté à ce moment là, mais je me suis dit que j’y arrivera bien un jour en 2020.
Février 2020, je fais le tour de la Nouvelle-Zélande en vélo (1100km en 12 jours), sans préparation et sans entrainement. C’est le challenge physique le plus dur de toute ma vie, avec un niveau de souffrance très élevée et une journée à 140km tout seul sous la pluie pendant 6h30. D’un coup, les 220km de Paris-Deauville sont passé de « impossible » à « possible »
COMMENT ?
Rdv pris le samedi 27 juin 2020 à 06h00 du matin place de la république. On devait partir le dimanche, mais la météo s’est dégradée. On était pas super confiant non plus pour samedi…
On pouvait prendre le train retour de 15h30 mais cela nous semblait très juste (pour la petite info, on est arrivé à 15h20 à Deauville). On a donc opté pour celui de 18h21 qui nous laissait amplement le temps.
J’ai mis le tracé Strava du parcours de Sasha dans mon Garmin Edge 1030. On n’avait plus qu’à le suivre. Encore merci Sasha !
Niveau équipement et nutrition, je suis parti très léger avec juste un sac S/LAB Sense Ultra 8 Set. À l’intérieur : 8 barres, 2 gels, 2 bananes et 4 petits pain de mie / beurre de cacahuètes. Pour l’eau, j’avais 4 gourdes de 500ml + 1 gourde de 750ml (avec electrolyte). Je vous rassure, je n’ai pas tout manger sur le parcours. Mais qui peut le plus, peut le moins !
L’aventure, c’est vraiment très bien passée ! La piste cyclable de 30km vers l’arrivée est très sympathique (et très plate). Le seul bémol du parcours fût une grosse averse au kilomètre 100, vers Evreux, qui nous a littéralement gelé sur place. Heureusement, on a trouvé un décathlon pour s’acheter un petit coupe-vent de fortune. Sans cet arrêt de 30min, on aurait pu avoir facilement le train de 15h30.
Je vous recommande fortement de faire l’aventure à plusieurs, mais surtout de la faire avec des sportifs du même niveau. Vous allez partir sur 8 heures de vélo ensemble. Si au bout de 50/60km vous commencez à avoir l’un d’entre vous qui faiblit, cela sera clairement pénible pour tout le monde. À la fois pour ceux qui seront ralentis, que pour celui qui se sentira à la traine.
Pensez aussi à rester bien groupé pour « protéger » celui qui commence à fatiguer. Mettez vous en groupe devant pour le protéger du vent et lui donner un coup de boost au moral. Cela consolides l’esprit de groupe.
Autre point non négligeable : la météo. On a eu un vent de face sur toutes la deuxième moitié du parcours. 100km avec un vent de face, je vous assure que ça pique ! Coté pluie, on a eu beaucoup de chance. Cela aurait pu être pire. Donc si vous voyez que la météo n’est vraiment pas avec vous, décalez au weekend d’après.
VIDEO DE L’AVENTURE
Merci Nicolas d’avoir poussé pour qu’on se lance !
Merci Quentin de nous avoir rejoint au dernier moment !